La nuit a été courte. Sortir du lit fut difficile. Les cernes, elles, sont fidèles au rendez-vous. Et le café avait un gout plus amer que d’habitude ce matin. Bref, un véritable cauchemar. Le problème, c’est que contrairement à un mauvais rêve habituel, celui-ci est malheureusement bien réel : Kobe Bryant, et sa jeune fille Gianna (13 ans), ne sont plus. Pourtant, cette foutue poussière dans l’œil, elle, est bien présente.

Cela fait plusieurs minutes que je suis face à une page blanche de mon pc, un peu perdu. J’ai beau avoir réfléchi, une bonne partie de la nuit, à quoi écrire, je ne sais pas comment entamer cet article, comment rendre hommage à Kobe. Pour la première fois depuis que ce site internet existe, je n’ai pas de feuilles de brouillon, je n’ai rien préparé. En même temps, comment se préparer à un tel choc ? Comment préparer un tel article ?
Je vais donc écrire avec mon cœur, avec passion, cette même passion qui a animé le « Black Mamba » durant toute sa vie, tout en gardant, dans un coin de ma tête, le sourire de sa magnifique « Gigi » (comme il aimait l’appeler) et les noms des autres victimes, qu’il ne faut pas oublier. Nous ne devons pas les oublier. Maudit 26 janvier 2020.

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— NBAextra (@NBAextra) January 27, 2020
🙏 La liste des victimes du crash de l'hélicoptère de Kobe Bryant pic.twitter.com/HUTwDihTIQ
J’ai découvert et aimé le basket sur le tard, lors de l’été 2014 pour être tout à fait précis. J’avais 17 ans. Et pendant ces vacances estivales, BeInSport rediffusait les finales NBA opposant le Heat de Miami aux Spurs de San Antonio. Ne faisant rien de mes journées à cette époque, j’étais donc devant ma télévision. Et devant le sacre de la très belle bande de Tony Parker face à l’équipe des Three Amigos (4-1), j’ai eu le coup de foudre pour la baballe orange.
Si je vous raconte cela, c’est pour que vous compreniez que je n’ai pas connu Kobe pendant son « prime ». Je n’ai pas vécu ses 5 titres NBA, son mythique duo avec le gros Shaq, la plupart de ses sélections aux All-Star Game, ses médailles olympiques ou encore son titre de MVP. J’ai rattrapé cela au fil du temps, tout en vivant les derniers paniers du bonhomme sur les parquets de la grande ligue nord-américaine.


Et pourtant, cela ne m’a pas empêché de développer une profonde admiration pour le natif de Philadelphie, et d’avoir eu l’impression que la planète ne tournait plus hier soir, au moment où j’ai appris son tragique décès. J’étais abasourdi par la nouvelle, choqué en voyant l’information défiler sur les réseaux sociaux. Je suis facilement resté 1h sur une chaise dans ma salle à manger, regardant les tweets/posts se succéder, tout en me repassant, dans la tête, les différentes images du « Mamba ». Je n’arrivais pas à y croire.
Presque 24h plus tard, je n’y crois toujours pas vraiment. Au moment où j’écris ces mots, je regarde, de manière frénétique, le poster que j’ai de lui, à la droite de mon lit. On y voit « Vino » (un de ses surnoms), déterminé, le doigt pointé devant lui, avec la foule en délire derrière lui. Non, décidément, j’ai vraiment du mal à y croire. Pourquoi ? Parce que si Kobe Bean Bryant n’est plus parmi nous, ce qu’il représente est éternel les amis. « Heroes come and go, but legends are forever » comme il le disait si bien lui-même.


Qui n’a jamais tenté un shoot improbable en criant « Kobeeeee » ? D’ailleurs, qui n’a jamais crié son nom en jetant quelque chose dans une poubelle qui était à l’autre bout d’une pièce ? « KB24 », c’était ça : tenter l’impossible, et le réussir. Et c’est ça que j’admirais. Le compétiteur ultime.
À l’image d’un Cristiano Ronaldo dans le football, Kobe était un acharné du travail, un sportif animé par la volonté de toujours se surpasser et surpasser les autres. Croyant fermement à ces valeurs, au point de les appliquer dans ma petite vie de tous les jours, il était donc un modèle pour moi, une véritable source d’inspiration.


Et si vous voulez mon avis, je suis de ceux qui pensent que l’on doit faire perdurer cet état d’esprit en nous, et tout autour de nous. Le meilleur hommage possible pour cet homme et tout ce qu’il représente ? Faire vivre la « Memba Mentality » : travail, dévouement et passion. Croyez en vous et en vos rêves les copains, soyez animé par le désir de faire plus, d’être une meilleure personne que la veille.
Ne laissez personne vous dicter qui vous devriez être. Soyez ce que vous voulez devenir. Ne baissez pas la tête à la première difficulté, gravissez vos montagnes et continuez d’avancer. Rien n’est impossible, Kobe l’a démontré tout le long de son existence. Ayez confiance en vous, profitez de la vie (elle qui est si courte) et n’ayez pas de regrets. Voilà comment honorer la mémoire et l’héritage de Kobe.

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) January 26, 2020
Et si je ne peux pas m’empêcher de penser à sa famille et à celles des victimes (à qui j’adresse mes plus sincères condoléances et un profond amour), au sourire de sa fille Gianna (que j’ai vu grandir à travers des photos et vidéos) et à ce qu’il a dû lui passer par l’esprit quand il a compris que tout était fini, je veux quand même garder le sourire. J’ai envie de croire qu’ils sont ensemble, en train d’affronter d’autres légendes du basket. Et vous pouvez me croire : à coup de « Memba Mentality », ils sont en train de leur mettre la pâtée.
Cher Kobe, tu étais un basketteur brillant, un époux, un père, un producteur oscarisé et bien plus encore. Une véritable légende, tout simplement. Et si tu es parti bien trop tôt (41 ans) et que j’ai encore encore énormément de mal à l’admettre, tu resteras une source d’inspiration et un modèle pour des millions de personnes, une étoile qui ne cessera de briller. Non Kobe, « Mamba isn’t out », il vit à travers chacun d’entre nous et nous le ferons perdurer, en ta mémoire, parce que c’est ton héritage. Bref, merci pour tout Kobe, merci du fond du cœur. « Kobe est mort, vive Kobe ! »
L'une des rares choses à faire sourire ce soir, c'est d'imaginer que, tout là-haut, Kobe est en train d'encourager sa fille pour qu'elle dunke sur Wilt Chamberlain.
— Cavs France (@CavsFRA) January 26, 2020

« Donc là d'abord je pose l'écran sur Drazen, toi tu attaques l'espace et tu fonces sur Moses Malone pendant que je cours vers le panier.
— Cavs France (@CavsFRA) January 27, 2020
– Et je t'envoie au alley-oop ?
– Yeeeees, c'est ça. On va se les faire. » pic.twitter.com/Z5c8LPsZqx
Ps : un grand merci et un grand bravo à l’équipe de « NBA Extra » de BeIn, à TrashTalk, mais aussi à toute la communauté francophone de basket sur les réseaux sociaux, j’ai rarement vu de si beaux hommages, un tel respect et une telle solidarité, on est ensemble, dans les bons comme les mauvais moments. Kobe serait fier de nous ❤